C’est une autre façon de penser l’art. Quand certains disent qu’il n’y a plus de grande avancé en art depuis des dizaines d’années et bien là nous en avons une. Quand l’artiste s’approprie les nouvelles technologies il s’approprie des espaces différents.
Retour sur un fait intéressant : lors de la restauration du tableau « Le Moulin de la Galette » de Pablo Picasso, les équipes du Guggenheim Museum de New York ont découvert un petit chien caché sous les couches de peinture, un repentir inédit. Il s’agirait d’un Cavalier King Charles Spaniel au poil auburn portant un nœud rouge, placé sur une chaise, à l’avant-plan de l’œuvre, avant d’être finalement recouvert par l’artiste. Lors des analyses chimiques, et notamment de la spectrométrie de fluorescence X, qui a permis d’obtenir la cartographie chimique de la peinture, les spécialistes ont pu identifier les pigments utilisés par Picasso et générer une image de ce à quoi ressemblait la version antérieure du tableau avec l’animal caché tout ce temps.
Et si les artistes d’aujourd’hui concevaient leurs œuvres avec cette idée que leurs admirateurs pourraient un jour voir leurs œuvres re(dé)couvertes ?
La Fluorescence X a l’avantage d’être une technique non destructive et permet d’identifier les éléments d’un matériau sans effectuer de prélèvements ; ce qui est idéal pour analyser la couche picturale d’un tableau sans la détruire.
La technologie XRF permet de déterminer la composition des matériaux de la plupart des pigments (éléments minéraux). Cependant, il est parfois nécessaire d’effectuer des prélèvements pour aller plus loin dans les analyses. En effet, certains éléments peuvent correspondre à plusieurs pigments possibles : par exemple, si on détecte la présence de cobalt, il peut s’agir d’un bleu de smalt, d’un bleu de cobalt ou encore d’un bleu de cæruleum.
Avoir ces technologies à disposition permet aux artistes d’aujourd’hui de privilégier le regard de leurs admirateurs ou donateurs sur une vision unique, de faire naître la curiosité, de créer une exceptionnelle connivence entre eux. L’artiste LIOBAU spécialiste en la matière nous confirme cette tendance. « C’est une autre façon de penser l’art. Quand certains disent qu’il n’y a plus de grande avancé en art depuis des dizaines d’années et bien là nous en avons une. Quand l’artiste s’approprie les nouvelles technologies il s’approprie des espaces différents. C’est un peu comme la 3D mais avec une création différenciée. D’ailleurs la même technique pourrait être appliquée à la composition 3D. »
Il faut à la fois penser présent passé et futur, l’imagerie scientifique, nous permet d’adapter notre regard à l’œuvre visible, présente, et l’œuvre ‘recouverte’ passée, mais aussi extrapoler la symbiose des deux qui projettera l’œuvre future. Créer dans ce conditions n’est pas aisé mais très stimulant. C’est une génération nouvelle d’artiste qui émerge.
L’artiste LIOBAU a fait de nombreux exercices de ce type avec plusieurs artistes contemporains. Certains sculpteurs notamment ont imprégné leurs œuvres de ces trois temps. Ce sont des œuvres que le public redécouvrira le moment venu.
Seul souci actuel, un coût qui n’est pas anodin pour les artistes. C’est à ce niveau que PARTAGEOS.COM intervient en mutualisant les différentes technologies. Des incubateurs éphémères sont organisés à cet effet.
PARTAGEOS.COM permet ainsi aux artistes de s’approprier les nouvelles technologies et d’imaginer de nouveaux concepts artistiques.