Un peu de fromage sur vos toiles ? C’est bien français que de laisser une part à l’œuvre ! Imaginez, avec cette science moderne tout est possible, même de découvrir ce que l’artiste a mangé juste avant de terminer son œuvre.
En Ardèche, l’archéozoologue Delphine Vettese participe à une campagne de fouilles sur l’abri du Maras, un site occupé par l’homme de Neandertal à une époque comprise entre – 90 000 et – 42 000 ans. L’analyse des restes fossiles d’animaux a permis d’identifier les espèces chassées – majoritairement des rennes, mais aussi des cerfs et des chevaux –, ainsi que les techniques utilisées alors pour découper la viande et extraire la moelle des os. Sur la côte portugaise, au sud de Lisbonne, des fouilles menées dans la grotte de Figueira Brava par João Zilhão, préhistorien, et Ernestina Bardal Garcia, archéobotaniste, ont porté sur les restes d’espèces marines (moules, palourdes, crabes, requins…), mais également de végétaux, parmi lesquels les pignons de pin. Des découvertes qui témoignent que l’alimentation des Néandertaliens, loin d’être exclusivement carnée, était diversifiée en fonction des ressources à leur disposition. Biologiste et neuroscientifique, Suzana Herculano-Houzel s’intéresse, quant à elle, à l’impact de la cuisson des aliments sur l’évolution de nos ancêtres du Paléolithique, et notamment sur celle de leur cerveau, tandis que l’anthropologue Laura Weyrich, chercheuse à l’université de Pennsylvanie, utilise les progrès de la biologie moléculaire et de la génétique pour reconstituer les menus de nos ancêtres grâce à l’analyse du tartre dentaire.
Des objets sculptés comme les petites statuettes connues parfois sous le nom de Vénus paléolithiques présentent des caractéristiques exagérées qui pourraient être associées à des idéaux de fertilité et d’abondance, incluant peut-être des liens symboliques avec la nourriture et la subsistance.
Les gravures sur os, ivoire ou pierre représentent également des animaux et des scènes de chasse. Les outils préhistoriques comme les pointes de flèches, les lames de silex et les harpons en os trouvés sur les sites archéologiques témoignent des méthodes utilisées pour chasser et préparer les aliments.
Les restes de ces outils trouvés dans des contextes artistiques (sculptures ou gravures) montrent l’importance de la chasse dans la culture matérielle et artistique des sociétés préhistoriques.
Bien que moins courantes, certaines gravures ou peintures peuvent inclure des représentations de plantes ou de symboles qui pourraient être liés à des ressources alimentaires végétales.
Les grottes ornées comme celles de Lascaux en France et d’Altamira en Espagne contiennent des peintures de bisons, de cerfs, de chevaux et d’autres animaux, qui étaient probablement chassés pour leur viande. Ces représentations sont souvent interprétées comme des témoignages de l’importance de ces animaux dans l’alimentation des populations préhistoriques, et qui sait si nous ne découvrirons pas un jour un peu de ces repas dans la pigmentation des couleurs utilisées à l’époque !
Maintenant avec cette connaissance supplémentaire, nos artistes contemporains cherchent à se distinguer avec une originalité toujours plus grande. Certains parviennent à peindre avec des fruits, de la nourriture pour palette. Le Food Art est une forme d’art où les artistes utilisent des aliments comme matériau principal pour créer des œuvres étonnantes et souvent éphémères.
Vivi Mac, artiste française est connue pour ses portraits réalisés avec des aliments. Elle pratique le “speed painting” et utilise des matériaux comme le lait pour peindre Bruce Lee ou du Candy Up pour représenter Gandhi.
Jason Baalman, artiste du Colorado utilise des snacks comme les Cheetos pour créer des portraits de célébrités. Pour l’élection présidentielle de 2012 aux États-Unis, il a réalisé des tableaux de Barack Obama et Mitt Romney entièrement en Cheetos.
Ces artistes montrent que la nourriture peut être bien plus qu’un simple repas, elle peut aussi être une source d’inspiration et de créativité. D’ailleurs PARTAGEOS.COM organise chaque année le concours du meilleur récipient, une idée simple qui à partir d’une recette d’un chef étoilé, permet d’imaginer quel bol, qu’elle assiette ou autre récipient serait le plus à même de mettre en valeur les saveurs culinaires partagées.
Avec PARTAGEOS mettez un peu de saveur dans vos œuvres !