Ce sera une expérience artistique et scientifique assez exceptionnelle que d’envoyer des œuvres d’art sur la lune.
Un geste symbolique avant tout pour représenter la culture et la créativité humaine dans l’espace. Voilà bien une façon d’exprimer notre identité culturelle en tant qu’espèce et de laisser une marque de notre passage dans l’univers mais si proche de la terre que nous pouvons imaginer que ce ne sera qu’une première étape.
« Il s’agit du projet le plus vaste et le plus mondial de lancement d’œuvres culturelles dans l’espace », a déclaré le physicien, poète, collectionneur d’art et auteur de science-fiction canadien Samuel Peralta au New York Times.
Bien qu’il ne déclare pas de motif scientifique à ce lancement. La Lune présente un environnement extrêmement stable comparé à la Terre, avec une absence d’atmosphère et d’eau qui réduit les risques de dégradation des objets. Une méthode de conservation à long terme inédite pour préserver des créations artistiques.
Le projet verra environ 30 000 œuvres d’art, de littérature, de musique, de cinéma, de théâtre et plus encore – certaines d’entre elles étant des commandes originales, la plupart des œuvres préexistantes – envoyées sur des sites à la surface de la lune à bord de trois modules d’atterrissage dont le décollage est prévu entre novembre 2023 et novembre 2024.
Une grande partie du matériel envoyé sur la lune dans le cadre du projet Lunar Codex sera inscrit sur de minuscules NanoFiche, une forme de stockage analogique extrêmement légère et durable qui consiste à inscrire des images microscopiques sur des plaquettes de nickel de la taille d’une pièce de monnaie.
Ce ne sont donc pas des œuvres originales et la lutte contre la dégradation qui est l’objet de ce projet mais bel et bien un geste symbolique avant tout.
Le tourisme spatial commence à devenir une réalité, les missions lunaires pourraient éventuellement être enrichies d’une nouvelle expérience artistique que serait la découverte de ces NanoFiche. Une projection aléatoire de ces milliers d’œuvres serait sublime sur le sol lunaire.
L’année dernière, l’artiste britannique Sacha Jafri a annoncé son intention d’utiliser le programme commercial de la Nasa pour envoyer une de ses propres œuvres afin qu’elle devienne la « première œuvre d’art officielle sur la lune ». Peu de temps après, Jeff Koons a révélé ses propres plans pour une exposition lunaire de ses sculptures.
L’exploration spatiale n’est plus seulement une aventure scientifique et technologique, mais aussi une opportunité de célébrer la créativité humaine et l’expression artistique.
Un jour PARTAGEOS proposera peut-être de partager des milliers d’œuvres sur mars, en attendant nous suivrons de près les différentes expériences dans le domaine de l’art spatial.